
Hachette Livre Bnf
Nobiliaire de Franche-Comt?
Product Code:
9782019980825
ISBN13:
9782019980825
Condition:
New
$52.11

Nobiliaire de Franche-Comt?
$52.11
« Le but de ce livre est de donner une notice sur toutes les familles nobles d'extraction ou anoblies, d'origine franc-comtoise ou ?tablies en Franche-Comt? avant la R?volution. Il est certain qu'il y aura des lacunes dans ce travail, car nul ouvrage de ce genre ne peut ?tre complet; il s'y glissera peut-?tre des erreurs; mais rien n'a ?t? n?glig? pour obtenir des notices exactes, en dehors de tout parti pris et de toute partialit?. Pour chaque famille, une notice traite du nom patronymique, des changements qu'il a subis et du lieu d'origine. Elle relate l'?poque la plus recul?e o? il est fait mention de la famille, celle o? commence la filiation. Elle donne la date de l'anoblissement et des concessions de titres, la description du blason. Elle mentionne les alliances directes, s?par?ment pour les hommes et pour les femmes. Enfin, elle cite les honneurs, c'est-?-dire les dignit?s et les charges ?lev?es occup?es par les membres de la famille, comme les ?v?ques dans l'?glise, les colonels dans l'?p?e, les pr?sidents au Parlement dans la robe, et les ordres de chevalerie. La noblesse se divise en noblesse de race et noblesse d'anoblissement. La premi?re, tr?s nombreuse en Franche-Comt? au Moyen ?ge, n'a plus gu?re de repr?sentants; les plus illustres et les plus anciens sont les Bauffremont, les Grammont, les de Scey, les Reculot, les Saint-Mauris et deux ou trois autres. Cette noblesse joua un tr?s grand r?le dans l'histoire de la province. Mais elle ?tait pauvre, ? part quelques exceptions.
Ainsi, souvent un chevalier ne pouvait donner le nombre d'hommes exig? par son suzerain, ni apporter ? l'arm?e un ?tat conforme ? son rang; parfois m?me, il ne se pr?sentait pas. Et les montres d'armes contiennent ces mentions: tel chevalier est trop pauvre pour fournir une ou plusieurs lances; il est trop mis?rable pour faire les frais d'un ?quipement de guerre. Cet ?tat de pauvret?, une des causes de l'extinction des races chevaleresques, explique pourquoi un grand nombre de familles bourgeoises contractent des alliances avec les maisons nobles de nom et d'armes d?s le XVe s., et principalement aux XVIe et XVIIe s. Pour vivre noblement, l'on ?tait oblig? d'?pouser la fille de riches bourgeois, ou de marier sa fille ? un pl?b?ien opulent si on ne voulait pas qu'elle rest?t dans le c?libat. Le gentilhomme pauvre repoussait-il la m?salliance, il ne lui restait que le choix, soit de voir finir son nom dans la pauvret? ou le clo?tre, soit de la d?rogeance, plus fr?quente qu'on ne le croit. On conna?t quelques-unes de ces maisons nobles qui tomb?rent aux derniers degr?s de l'?chelle sociale; mais bien d'autres familles sont regard?es comme ?teintes qui subsistent encore dans une chaumi?re ou exercent un m?tier d'artisan. Aux XVIe et XVIIe s. surtout, les plus anciennes maisons disparurent, avec l'ind?pendance f?odale. C'est alors que se forma et se d?veloppa la noblesse de robe issue des gens de loi: greffiers, notaires, officiers des justices seigneuriales, puis des bailliages et des cours souveraines. Et les lettres de noblesse, les ?rections de terres en marquisats, comt?s et baronnies achev?rent de renouveler l'aristocratie franc-comtoise.
La noblesse d'anoblissement fut la plus nombreuse. Sous les princes de la maison d'Autriche et d'Espagne, c'est par centaines que l'on compte les anoblissements, g?n?ralement conf?r?s, d'ailleurs, ? des hommes distingu?s par leur m?rite, leurs lumi?res ou les services rendus. En outre, il y avait des charges anoblissantes de droit ou moyennant certaines conditions. Les sources de la noblesse octroy?e furent les suivantes:
D'abord les Offices du Parlement, y compris les greffes. En 1784, il y avait au Parlement de Besan?on 85 charges anoblissantes.
Les Offices ? la Chambre des Comptes. Il y en avait 77 en 1763. Apr?s sa suppression en 1771, les offices au Bureau des Finances de Besan?on jouirent du m?me privil?ge.
Les chaires ? l'Universit?, dont l'anoblissement ne se transmettait aux descendants qu'apr?s un professorat exerc? pendant vingt ans.
Il faut remarquer, sur ces trois sources d'anoblissement, que fr?quemment les charges se transmettaient de p?re en fils dans une famille d?j? souvent noble; parfois aussi, faute de post?rit? directe, la noblesse n'alla pas plus loin que le titulaire de la charge.
Ajoutons encore les anoblissements r?sultant de la charge de cogouverneur de la cit? de Besan?on; cette charge subsista de 1260 ? 1674. N?anmoins elle ne fut pas toujours consid?r?e comme anoblissante; car ce droit honorifique lui fut fr?quemment contest? en dehors des limites du territoire de la cit? imp?riale.
Les charges de Commissaires des Guerres.
Les offices de Secr?taires du roi, et autres charges des Chancelleries pr?s les Cours souveraines.
L'anoblissement ?tait encore conf?r? par l'exercice de charges joint ? certaines conditions. Ainsi, en vertu de l'?dit du 1er novembre 1750 ?taient anoblis tous ceux qui ?taient parvenus au grade d'Officier g?n?ral, et ceux arriv?s au grade de capitaine qui justifiaient que leur p?re et leur a?eul avaient fourni le m?me service.
Puis, les souverains octroyaient la noblesse par lettres patentes et conf?raient des titres. ? ce droit, attribut universel de la souverainet?, participaient les abb?s de Saint-Claude, investis des droits r?galiens sur leurs terres. On conna?t plusieurs anoblissements conc?d?s par eux.
Des lettres d'anoblissement ont ?t? confondues avec celles de confirmation de noblesse et celles dites r?cognitives, et encore celles dites de r?habilitation, et m?me avec les lettres portant permission de poss?der fief pour les non nobles. Ces confusions entra?naient des erreurs importantes, faciles ? ?viter en recourant aux documents originaux.
Enfin la noblesse ?tait l?galement acquise en Franche-Comt? par la possession d'?tat centenaire de la qualit? de noble. Plusieurs famille
Ainsi, souvent un chevalier ne pouvait donner le nombre d'hommes exig? par son suzerain, ni apporter ? l'arm?e un ?tat conforme ? son rang; parfois m?me, il ne se pr?sentait pas. Et les montres d'armes contiennent ces mentions: tel chevalier est trop pauvre pour fournir une ou plusieurs lances; il est trop mis?rable pour faire les frais d'un ?quipement de guerre. Cet ?tat de pauvret?, une des causes de l'extinction des races chevaleresques, explique pourquoi un grand nombre de familles bourgeoises contractent des alliances avec les maisons nobles de nom et d'armes d?s le XVe s., et principalement aux XVIe et XVIIe s. Pour vivre noblement, l'on ?tait oblig? d'?pouser la fille de riches bourgeois, ou de marier sa fille ? un pl?b?ien opulent si on ne voulait pas qu'elle rest?t dans le c?libat. Le gentilhomme pauvre repoussait-il la m?salliance, il ne lui restait que le choix, soit de voir finir son nom dans la pauvret? ou le clo?tre, soit de la d?rogeance, plus fr?quente qu'on ne le croit. On conna?t quelques-unes de ces maisons nobles qui tomb?rent aux derniers degr?s de l'?chelle sociale; mais bien d'autres familles sont regard?es comme ?teintes qui subsistent encore dans une chaumi?re ou exercent un m?tier d'artisan. Aux XVIe et XVIIe s. surtout, les plus anciennes maisons disparurent, avec l'ind?pendance f?odale. C'est alors que se forma et se d?veloppa la noblesse de robe issue des gens de loi: greffiers, notaires, officiers des justices seigneuriales, puis des bailliages et des cours souveraines. Et les lettres de noblesse, les ?rections de terres en marquisats, comt?s et baronnies achev?rent de renouveler l'aristocratie franc-comtoise.
La noblesse d'anoblissement fut la plus nombreuse. Sous les princes de la maison d'Autriche et d'Espagne, c'est par centaines que l'on compte les anoblissements, g?n?ralement conf?r?s, d'ailleurs, ? des hommes distingu?s par leur m?rite, leurs lumi?res ou les services rendus. En outre, il y avait des charges anoblissantes de droit ou moyennant certaines conditions. Les sources de la noblesse octroy?e furent les suivantes:
D'abord les Offices du Parlement, y compris les greffes. En 1784, il y avait au Parlement de Besan?on 85 charges anoblissantes.
Les Offices ? la Chambre des Comptes. Il y en avait 77 en 1763. Apr?s sa suppression en 1771, les offices au Bureau des Finances de Besan?on jouirent du m?me privil?ge.
Les chaires ? l'Universit?, dont l'anoblissement ne se transmettait aux descendants qu'apr?s un professorat exerc? pendant vingt ans.
Il faut remarquer, sur ces trois sources d'anoblissement, que fr?quemment les charges se transmettaient de p?re en fils dans une famille d?j? souvent noble; parfois aussi, faute de post?rit? directe, la noblesse n'alla pas plus loin que le titulaire de la charge.
Ajoutons encore les anoblissements r?sultant de la charge de cogouverneur de la cit? de Besan?on; cette charge subsista de 1260 ? 1674. N?anmoins elle ne fut pas toujours consid?r?e comme anoblissante; car ce droit honorifique lui fut fr?quemment contest? en dehors des limites du territoire de la cit? imp?riale.
Les charges de Commissaires des Guerres.
Les offices de Secr?taires du roi, et autres charges des Chancelleries pr?s les Cours souveraines.
L'anoblissement ?tait encore conf?r? par l'exercice de charges joint ? certaines conditions. Ainsi, en vertu de l'?dit du 1er novembre 1750 ?taient anoblis tous ceux qui ?taient parvenus au grade d'Officier g?n?ral, et ceux arriv?s au grade de capitaine qui justifiaient que leur p?re et leur a?eul avaient fourni le m?me service.
Puis, les souverains octroyaient la noblesse par lettres patentes et conf?raient des titres. ? ce droit, attribut universel de la souverainet?, participaient les abb?s de Saint-Claude, investis des droits r?galiens sur leurs terres. On conna?t plusieurs anoblissements conc?d?s par eux.
Des lettres d'anoblissement ont ?t? confondues avec celles de confirmation de noblesse et celles dites r?cognitives, et encore celles dites de r?habilitation, et m?me avec les lettres portant permission de poss?der fief pour les non nobles. Ces confusions entra?naient des erreurs importantes, faciles ? ?viter en recourant aux documents originaux.
Enfin la noblesse ?tait l?galement acquise en Franche-Comt? par la possession d'?tat centenaire de la qualit? de noble. Plusieurs famille
Author: R. de Lurion |
Publisher: Hachette Livre Bnf |
Publication Date: Mar 01, 2018 |
Number of Pages: 890 pages |
Binding: Paperback or Softback |
ISBN-10: 2019980827 |
ISBN-13: 9782019980825 |