
? la chute du mur de Berlin en 1989, le capitalisme triomphait. Vingt ans plus tard, il est ? l'agonie. Qu'a-t-il bien pu se passer entre-temps ?
Une explication possible est que le capitalisme a ?t? atteint du m?me mal qui venait de terrasser son rival, et la complexit? devrait alors ?tre incrimin?e: l'organisation des soci?t?s humaines atteindrait un seuil de complexit? au-del? duquel l'instabilit? prendrait le dessus et o?, sa fragilit? ?tant devenue excessive, le syst?me courrait ? sa perte. Une autre explication serait que le capitalisme avait besoin de l'existence d'un ennemi pour se soutenir. En l'absence de cette alternative, ses b?n?ficiaires n'auraient pas h?sit? ? pousser leur avantage, d?s?quilibrant le syst?me entier. Autre explication possible encore: du fait du versement d'int?r?ts par ceux qui sont oblig?s d'emprunter, le capitalisme engendrerait in?luctablement une concentration de la richesse telle que le syst?me ne pourrait manquer de se gripper un jour ou l'autre.
Entre ces hypoth?ses, il n'est pas n?cessaire de choisir: les trois sont vraies et ont conjugu? leurs effets dans la premi?re d?cennie du xxie si?cle. Cette rencontre de facteurs mortif?res explique pourquoi nous ne traversons pas l'une des crises habituelles du capitalisme, mais sa crise majeure, celle de son essoufflement final, et pour tout dire celle de sa chute.
Anthropologue, sociologue et sp?cialiste de la formation des prix, Paul Jorion jette depuis plusieurs ann?es un autre regard sur l'?conomie; il annon?ait ainsi d?s 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes. Il est ?galement l'auteur, chez Fayard, de L'Implosion, La Crise et L'Argent.
Une explication possible est que le capitalisme a ?t? atteint du m?me mal qui venait de terrasser son rival, et la complexit? devrait alors ?tre incrimin?e: l'organisation des soci?t?s humaines atteindrait un seuil de complexit? au-del? duquel l'instabilit? prendrait le dessus et o?, sa fragilit? ?tant devenue excessive, le syst?me courrait ? sa perte. Une autre explication serait que le capitalisme avait besoin de l'existence d'un ennemi pour se soutenir. En l'absence de cette alternative, ses b?n?ficiaires n'auraient pas h?sit? ? pousser leur avantage, d?s?quilibrant le syst?me entier. Autre explication possible encore: du fait du versement d'int?r?ts par ceux qui sont oblig?s d'emprunter, le capitalisme engendrerait in?luctablement une concentration de la richesse telle que le syst?me ne pourrait manquer de se gripper un jour ou l'autre.
Entre ces hypoth?ses, il n'est pas n?cessaire de choisir: les trois sont vraies et ont conjugu? leurs effets dans la premi?re d?cennie du xxie si?cle. Cette rencontre de facteurs mortif?res explique pourquoi nous ne traversons pas l'une des crises habituelles du capitalisme, mais sa crise majeure, celle de son essoufflement final, et pour tout dire celle de sa chute.
Anthropologue, sociologue et sp?cialiste de la formation des prix, Paul Jorion jette depuis plusieurs ann?es un autre regard sur l'?conomie; il annon?ait ainsi d?s 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes. Il est ?galement l'auteur, chez Fayard, de L'Implosion, La Crise et L'Argent.
Author: Jorion-P |
Publisher: Fayard |
Publication Date: Mar 31, 2018 |
Number of Pages: 360 pages |
Binding: Paperback or Softback |
ISBN-10: 2213654883 |
ISBN-13: 9782213654881 |