Histoire de M. Guillaume, cocher: Nouvelle

POUR UN PUBLIC AVERTI. Un cocher de Paris, avec un style empreint de fausse na?vet?, narre quatre histoires amoureuses que son m?tier lui a donn?es ? voir, avant d'?voluer socialement et de devenir un bourgeois respectable gr?ce ? la protection d'une riche veuve. Sur un ton de gaillarde d?sinvolture, ces petits r?cits sont l'illustration des moeurs des diverses classes sociales du XVIIIe si?cle. Cette nouvelle a ?tonnamment ?chapp? ? la censure de l'?poque.

De petites histoires ?rotiques narr?es sur un ton goguenard !

EXTRAIT

Pr?face - M. Guillaume au public.

Monsieur le public, vous allez ?tre bien ?tonn? de ce qu'un homme de mon acabit prend la plume en main, pour vous faire participant de bien des dr?leries qu'il a vu sur le pav? de Paris, o? il peut dire, sans vanit?, qu'il a roul? autant qu'un homme du monde qu'il y ait.
Quoique je sois, ? cette heure, un bon bourgeois d'aupr?s de Paris, cela n'emp?che pas que je ne me souvienne toujours bien, que j'ai ?t? cocher de place, apr?s de remise, ensuite j'ai men? un petit-ma?tre que j'ai plant? l? pour les chevaux d'une brave dame, qui m'a fait ce que je suis au jour d'aujourd'hui.
[...]
Premi?rement, d'abord et d'un; je commencerai par l'histoire de mamselle Godiche, qui lui est arriv?e dans le temps que j'?tais ? la rue Mazarine, ? la Glaci?re, ? Chaillot, avec le fils d'un marchand de l'apport-Paris.
Par apr?s, je vous l?cherai l'affaire de la femme de ce notaire avec un gros commis de la douane, ? la foire Saint-Laurent, quand j'?tais remisier.
Pour ce qui est de la troisi?me, ce sera l'histoire de M. le Chevalier Brillantin, qui ne m'a jamais pay? mes gages qu'? coups de plat d'?p?e, pendant que j'ai men? sa diligence.
Et enfin finale, vous aurez celle de Mme Allain, ma bonne ma?tresse, qui m'a laiss? de quoi vivre, avec M. l'abb? ?vrard, duquel elle vit son bec-jaune, comme vous